L’errance et la photographie
L’autre jour, j’écoute l’entrevue radio de Léonie…
Puis, une discussion me fait convenir avec elle que l’errance est essentielle à la photographie: errance de voyage, errance de reportage mais d’abord et toujours errance du regard.
Errance de voyage, errance de reportage
Je pense ici à ces explorateurs du lointain, de l’étranger, du différent qui recadrent la beauté de l’ailleurs pour nous la presenter sur une couche d’argent.
Comme ces Cartier-Bresson, ces Sebastião Salgado, ces Eugene Smith, ces Depardon.
D’ailleurs, la photo n’est pas naturellement liée au voyage? À preuve, ce genre que presque tout le monde pratique : la photo de voyage!
Qui dit voyage dit dépaysement et errance. Et avec cette errance, une liberté de regarder, comme pour la première fois : un verre sur une table, une ombre portée, une fleur un peu fanée dans un pot, un coucher de soleil…
Mais toujours, errance du regard
Je pense alors à ces moines du quotidien que furent Kertèsz, Bloosfeldt ou Saunder. Une approche quasi zen.
Photographier serait-il alors le geste d’un »étranger », étranger qui porte un regard neuf sur notre quotidien ? Parce que avoir un point de vue, il faut un certain recul.
Bref
Photographie et errance font bon ménage.
À preuve…